Réunionnaise, j’ai l’immense chance et bonheur d’être issue d’un brassage culturel de par mes grands-parents (européen, africain, indien). Très jeune déjà, je me suis intéressée à l’être humain dans toute sa diversité culturelle, cultuelle, alimentaire, etc. Tout cela m’a permis d’avoir et de garder une ouverture d’esprit et une curiosité du monde environnant.
Esthéticienne de formation, je me suis au fil des années formée dès que je le pouvais (chaque année pendant mes vacances/études) à la recherche et l’étude de nouvelles techniques venant compléter mon cursus initial. Notamment ceux qui pouvaient me permettre de soulager ou apporter un mieux être à mes clientes dans un premier temps puis aux personnes rencontrées dans mes diverses activités.
Il m’est important de toujours enrichir ma boite à outils, car depuis toujours l’être humain est un sujet d’étude qui me passionne et m’émerveille. Aujourd’hui plus que jamais car il m’oblige à avoir et surtout garder l’esprit et le coeur ouverts.
Changement d'orientation: Retour à la source...
Revenir à plus de contact humain par le biais de mon activité de bénévolat dans des ateliers en milieu hospitalier me semble une évidence. Compléter mon cursus professionnel par une nouvelle méthode psychocorporelle (corps & esprit), la Sophrologie, est une nécessité qui vient renforcer mon approche et ma vison de la prise en charge de l’être humain dans sa globalité. En effet, notre monde bouge et évolue à un rythme de plus en plus rapide. Des frontières tombent, d’autres s’établissent, au gré des humeurs de certains. L’humain est souvent mis de côté, voir parfois oublié dans sa dignité et son humanité.
Créer mon entreprise et travailler à mon rythme, de la meilleur manière qu’il me soit possible de le faire, en parfaite adéquation avec ma philosophie de la vie.
Formatrice en techniques esthétiques depuis plus d’une trentaine d’années, je constate que le monde de l’Esthétique évolue rapidement. Le contexte professionnel demande la polyvalence, des compétences transversales et une adaptation rapide. La création des Spa ou Institut spa et l’émergence des massages relaxants ou de bien-être ont ouvert la porte à un nouveau métier en plein expansion : Praticien(ne) en massage bien-être. Ce qui confirme le besoin de tout être humain de se retrouver.
Aujourd’hui plus que jamais, je veux et j’œuvre avec des personnes qui mettent l’humain au cœur de leur attention et préoccupation.
QU’EST-CE QU’UNE PERSONNE ?
Le terme « personne », ne désigne pas une chose, un objet et paradoxalement il ne désigne pas non plus quelqu’un en particulier. En effet, chaque personne est un être unique, comme le disait le philosophe contemporain Emmanuel MOUNIER dans son ouvrage le Personnalisme : « La personne est ce qui ne peut être répété deux fois ». Le terme « individu » quant à lui désigne un simple échantillon de l’espèce que ce soit un animal ou un ensemble d’individus pour parler de plusieurs personnes.
Le mot « personne », par contre, est spécifique à l’humanité. On peut dire que la notion de personne est donc quelque chose de supérieur à la notion d’individu. Dans la notion de personne, il n’y a pas de distinction entre le corporel et le psychique. En effet, l’atteinte portée à l’esprit ou au corps de la personne revient à toucher à l’intégrité de la personne (tout comme l’insulte par exemple).
Étymologiquement, le mot « personne » vient du latin « persona » qui signifie le masque. Donc, le personnage est le rôle social de l'être humain et la personne représente le moi essentiel de l'être.
Dans la maladie d’Alzheimer où il y a des troubles fondamentaux de la mémoire, il y a dégradation de l’état de personne. Cependant, pour moi, toute personne quel que soit son sexe, son âge, son statut social, son apparence physique, son histoire personnelle à droit à mon respect, à ma patience, à mon non jugement, à ma bienveillance et à mon empathie.
J'ai cru comprendre que la physique quantique nous parle entre autres choses de non séparabilité, d'interconnexion de tout, des choses, des êtres, des pensées.... J’ai la conviction que ce que je fais à l'autre c'est aussi à moi que je le fais.
MA VISION DE LA PERSONNE FRAGILISÉE :
Selon moi, une personne est fragile dès sa naissance, de sa première inspiration jusqu’à sa dernière expiration. Tout au long de sa vie l’être humain est confronté à toutes sortes d’expériences qui sont vécues comme positives qui nous renforcent ou négatives qui nous fragilisent. De plus, le dictat de nos sociétés modernes nous impose de tout mettre en œuvre pour rester jeune, fort, beau, performant, ...
L'accès à la fragilité nous est interdit souvent dès l'enfance. Pour pouvoir agir à nouveau sur nos émotions il va valoir les reconnaître. On les redoute souvent, d'autant plus que notre société leur fait peu de place. Tout au long de notre vie, nous serons confrontés à des évènements de transformation que sont les chocs (divorce, chômage, deuil...) les opportunités (promotion, accès à une formation...), et les transitions (besoin de changer quelque chose dans notre vie, dans notre manière de penser, manière d'être...). Ces évènements catalyseurs nous fragilisent, mais reconnaître notre fragilité et prendre soin de nous (solliciter de l'aide si besoin est) contribue à sécuriser notre parcours de transformation et on en ressort grandi.
Nier l'impact de certains événements peut nous affaiblir durablement, alors que le partager va créer du lien, voire inciter l'autre à nous soutenir, et va nous aider à recouvrer nos forces. Vivre comme si on ne pouvait compter que sur soi, entraîne des relations basées sur la lutte de pouvoir, la compétition et la performance. « "C'est de notre fragilité que découle notre aptitude à la relation" précise la psychanalyste Marie BALMARY. Si l'on n'était pas né fragile, on ne développerait pas la capacité de "faire ensemble" ».
Elena LASIDA, docteur en Sciences Economiques et Sociales nous dit : "Pour se penser ensemble, il faut commencer par avouer un manque, et se reconnaître non-autosuffisant". Et ce dans bien des domaines, que ce soit en amour comme dans le travail. "La fragilité devient alors un passeport vers un véritable travail collectif" tant sur le plan amoureux que social. Pour elle "Une des grandes manifestations d'une fragilité non reconnue est sans doute la dépression". Les médecins, tout comme l'entourage, s'empressent de l'annuler, alors qu'elle demanderait à être prise en compte. "La volonté de guérir la dépression, au lieu de l'accompagner, l'empêche d'avoir lieu" prévient la psychiatre Marie BALMARY. A ce titre, la dépression peut être aussi décodée comme un appel.
Accepter sa fragilité, et en parler avant qu'elle ne nous submerge demande aussi de refuser de s'inscrire dans une société désireuse d'offrir le seul visage de la santé, de la jeunesse et du succès. C'est sans doute le plus difficile, alors qu'il suffit de faire l'expérience de notre vérité, pour se rendre compte, qu'au final, nous sommes tous logés à la même enseigne, quel que soit notre statut social….L'avouer pourrait nous éviter bien des tensions.
Pour toute vos demandes, contactez Lucia GravierTél. : 06.20.28.31.78
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